Église Santa María de Palacio

Santa María de Palacio est l’une des quatre églises de la vieille ville de Logroño. Il est situé entre les rues Mayor et Ruavieja et très proche de la Auberge des pèlerins. Son élément le plus significatif est une tour octogonale que les habitants de Logroño appellent l’aiguille.

C’est la seule de ses églises qui possède un cloître. Ses origines remontent à une église antérieure, Santa María la Vieja, fondée par l’Ordre du Saint-Sépulcre, dont les vestiges figuraient précisément dans la cour du cloître.

Art religieux et architecture

Apparemment, grâce à un don fait par Alphonse VII « L’Empereur », il a été décidé de construire une nouvelle construction, l’actuelle Église impériale de Santa María de Palacio, qui a été visité par Carlos I en 1520.

Ce temple a trois nefs, un transept et une triple tête, la centrale avec une tête droite et les latérales octogonales, communiquant entre elles. La partie la plus ancienne est la zone des pieds, qui correspond aux ouvrages romans réalisés à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle.

Le chevet et le transept ont été construits au début du XVIe siècle. Le reste de l’église, bien qu’il conserve des vestiges de la fin du XVe siècle, a été en grande partie rénové au XVIIIe siècle.

La flèche du palais

Dans le coin sud-ouest s’élève le clocher (1549-1552), composé de quatre corps. Au-dessous, au sud, le portail (1626-h. 1628), structuré en un grand arc en plein cintre qui protège un retable classiciste en deux parties. Dans la première se trouve l’entrée et dans la seconde une niche en plein cintre abrite l’image de l’Assomption de la Vierge, flanquée de boucliers impériaux. Dans le portique d’entrée sont conservés des vestiges architecturaux de l’œuvre romane du mur sud, ainsi qu’un bénitier de 1747.

Sur la nef centrale se dresse une lanterne octogonale, dite l’aiguille, que c’est l’un des éléments les plus importants de la ville. Il s’agit d’un ouvrage gothique construit jusqu’au XIIIe siècle. Il a une forme pyramidale avec des lucarnes dans lesquelles s’ouvrent des fenêtres à arcs brisés, décor de crochets dans les bords et les ouvertures géminées dans les corps hauts. Cette structure n’est pas visible de l’intérieur, car elle a été aveuglée au XVIIIe siècle en raison de problèmes de stabilité.

Le cloître

Du côté nord se trouve le cloître de plan irrégulier, avec des interventions du XVe au XVIIe siècle. On distingue de grandes toiles avec des scènes de la vie de Jésus, réalisées par le peintre José Vejes au milieu du XVIIIe siècle.

Entre le cloître et la sacristie, se trouve le Chapelle de l’Antigua , où se distingue un retable baroque à l’image de la Vierge titulaire, réalisé à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe, avec les têtes refaites plus tardivement ; et le gisant de Juan de Vergara, œuvre du début du XVIe siècle.

A l’intérieur, l’abside centrale abrite le retable principal, œuvre du milieu du XVIe siècle, réalisée par le sculpteur Arnau de Bruxelles, disciple de l’aragonais Damián Forment, avec qui il travailla au Seo de Zaragoza. La vie de Jésus y est racontée, en soulignant dans la rue centrale la Dernière Cène, l’Arbre de Jessé ou la Généalogie du Christ et l’Assomption.

Les absides latérales et les quatre chapelles du transept ont leurs murs décorés de fresques. Les piliers qui séparent ces chapelles sont décorés des sculptures de San Fernando (à gauche) et de San Hermenegildo (à droite). Les peintures et les images sont des œuvres baroques du XVIIIe siècle.

Dans la première partie de la nef évangélique (à gauche), se trouve la chapelle de San Agustín à deux arcs lobés aveugles, de la première moitié du XVIe siècle, peut-être construite pour les tombeaux.

Sur le mur est, il y a un Christ crucifié, maniériste et grandeur nature, du milieu du XVIe siècle. La chapelle suivante, dédiée à San Marcos, conserve deux arcs brisés avec des têtes de lion sur les façades et les armoiries de la famille Falces, construites à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle.

L’image gothique du XIVe siècle de Nuestra Señora del Ebro et un crucifix hispano-flamand de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle se distinguent.

Au pied de la nef centrale, se trouve le chœur bas, meublé de stalles classiques de la première moitié du XVIIe siècle et d’un orgue baroque réalisé en 1797 et reconstruit en 1956.